Florence Deneuvy - Lycée de Chamalières - Marie Hélène Costis - Lycée B. Pascal Clermont Ferrand d'après Alain Gourgaud, géologue, Université B. Pascal
On observe une coulée pyroclastique de cendres et de ponces rhyolitiques âgée de 3Ma ; elle est constituée de matériel fragmenté provenant de la pulvérisation du magma rhyolitique et de 20% de xénolithes, issus essentiellement de l’encaissant.
Cette coulée pyroclastique est liée à la formation d’une caldera : caldera de haute Dordogne dont l’effondrement est la conséquence directe de l’émission brutale de cet écoulement. L’éruption s’est faite par de multiples conduits à partir de la chambre magmatique (profondeur inférieure à 5km) où le magma s’est différencié par cristallisation fractionnée. Quand les minéraux sédimentent, le liquide résiduel s’enrichit en gaz et se modifie chimiquement. La pression en gaz augmente jusqu’à atteindre la pression de saturation. Si le socle est fracturé, le magma remonte par des conduits étroits en se dégazant, d’où « l’effet Champagne » et débordement.
On reconnaît des ponces fibreuses issues de la solidification d’un magma visqueux mais très riche en gaz donc mobile, qui s’effile en remontant par des conduits étroits.
Il s’agit d’une des coulées de la « Grande Nappe » qui correspond à un épisode majeur dont le volume est estimé à 8 km3.