La
Chaîne des Puys est un chapelet de 100 volcans alignés sur 35 km de
long. Le Puy
de Dôme en est le point culminant à 1465 m d’altitude.
Le
volcan de lemptegy est le résultat de l'empilement de deux
cônes
de scorie comparables aux 70 autres cône strombolien de la Chaîne
des Puys, ils
peuvent être coiffés d’un cratère.
Après des années d'exploitation, aujourd'hui, le volcan de
Lemptégy n'est plus exploité. Cependant, le résultat de cette
exploitation par l'Homme a permis de connaître la
structure du volcan.
Le parcours dans le volcan de Lemptegy permet d'en découvrir
son anatomie, son fonctionnement et son histoire qui intègre celle des
volcans voisins. de nombreux produits volcaniques issus de différents
dynamismes éruptifs y sont visibles.
- La cheminée
du volcan de Lemptégy 1 en vue rapprochée (premier petit cône
strombolien apparu ici) ressemble
à un long mur. C’est une longue fissure où le magma s’est injecté en
rejoignant la surface, il y a 30 000 ans. Il s’est solidifié à
l’intérieur, et une fois dégagé par les carriers, il ressort en relief.
- La cheminée
du volcan de Lemptegy 2 étend ses filons de lave tout autour d’elle
(encore appelés
« dykes »). Ils sont si longs que certains
traversent tout le Volcan et ressortent à l’extérieur, déversant leur
coulée de lave sur le bas des pentes. Cet ensemble de fissures s’est
ouvert quelques centaines d’années après le premier édifice de
Lemptégy.
La lave qui inonde ses veines est une trachyandésite,
l’autre nom de la
Pierre de Volvic.
Des coulées
de lave : la lave en partie dégazée s’insinue sous les scories au
pied de la cheminée. Les bulles
de gaz piégées lors du refroidissement
y sont étirées dans le sens d'écoulement traduisant la fluidité de
cette lave lors de sa mise en place.
Des nuées
ardentes : ce sont des nuages de gaz et de roches en suspension. Un
tel mélange s'est épenché à partir du Dôme Chopine voisin. Il était
plus dense que l’air, il a donc roulé sur le sol à
une vitesse pouvant atteindre 150 km/h et anéantissant tout sur son
passage: la forêt qui s'était installée il y a 9500 ans sur les pentes
du Lemptégy a été couchée au sol et carbonisée par les gaz et les blocs
à près de 450°C. Des vestiges sous la forme d'une végétation
carbonisée
attestent de la présence de cette forêt il y a plus de 9500 ans.
Des scories
: Les gouttes de lave expulsées du cratère sous la forme de fontaines
de lave intermittentes retombent et se solidifient immédiatement
au contact de l’air. Elles gardent la trace des bulles de gaz et
deviennent poreuses. Ce sont les scories (du grec skôria = écume de
fer) de couleur noire si le refroidissement est rapide (loin de la
cheminée) ou rougeâtre si le refroidissement est suffisamment lent pour
que le fer s’oxyde (près de la cheminée). Qu’elles soient fines comme
des cendres ou en blocs de plusieurs kilos, les
scories sont exploitées
sous l’appellation "pouzzolane".
Des bombes
volcaniques : Les bombes sont des paquets de lave qui se sont
déformées en tournoyant dans les airs lorsqu’elles étaient encore
molles. Une bombe en bouse de vache s’étale lors de l’impact. Une bombe
en fuseau tournoie sur elle-même lors d’une longue trajectoire et
s’étire tel un ballon de rugby. Une bombe en
chou-fleur se boursoufle au contact d’eau ou de vapeur. Une bombe
en boule est constamment projetée hors du cratère, et s’alourdit
par l’ajout de lave et de roches.
Des fumerolles
: Les gaz soufrés se séparent du magma retenu sous le volcan et
remontent à travers les pores des scories. Il ne reste aujourd’hui que
les minuscules cristaux d'opale jaunâtre qui recouvrent par endroit
les parois du Volcan.
Des failles
: Une éruption volcanique s'accompagne de tremblements de terre qui
provoquent ces fissures et des décalages des roches en place (légendes).
Celles du volcan de Lemptégy sont des failles normales qui traduisent
un mouvement de distension du sol.
Des coupes
géologiques : Par endroit on peut observer l'empilement successif
des produits volcaniques des différentes éruptions qui ont construit le
volcan ou en provenance des volcans voisins (légendes).
cela permet de retracer une partie de l'histoire de la région,
intégrant séismes et éruptions passés ainsi que les changements
climatiques intervenus depuis 30000 ans.
Sur le site vous pouvez aussi visiter la carrière
de pouzzolane (vue 2
- vue 3)
et ses installations de triage. L’activité industrielle de triage des
scories s’est amorcée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Elle
s’achève 60 ans plus tard, en 2006.
Les scories sont poreuses, légères, réfractaires, abrasives et
isolantes. La trémie, (vue 1
- vue 2)
le scalpeur, le concasseur, le trommel (vue 1
- vue 2)
et les cribles se succèdent pour tamiser les matériaux. Les scories
devenues « pouzzolane » sont destinées à devenir des
parpaings, des drains, du sablage, des filtres, ou de la décoration.